Format : Livre broché
ISBN : 9782360573011
Collection : Empreintes chinoises
16 x 24 cm
Poids : 605 gr
Nombre de page : 336
Première publication : 24/08/2022
CLIL : 3353
BISAC : REL062000
Publié avec les concours suivants :
- Fondation Chang Ching-kuo,
- Université Paris Nanterre,
- Unité mixte de recherche Chine, Corée, Japon de l’École des Hautes Études en Sciences sociales,
- Centre d’études himalayennes,
- Centre de recherche interuniversitaire Expérience ressources culturelles éducation,
- Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative,
- Programme « Vieux Maîtres et nouvelles générations de spécialistes religieux. Ethnographie du quotidien, anthropologie du changement social » (Shifu), financé par l’Agence nationale de la recherche.
« "Le féminin et le religieux" est l’expression employée par Brigitte Baptandier en référence au fil rouge qui parcourt ses recherches ethnologiques sur la Chine depuis 1979 et traverse ses questionnements sur les traditions liturgiques et chamaniques du taoïsme. Le titre de cet ouvrage que nous lui dédions était donc tout trouvé, et c’est ce même fil rouge que les huit auteurs qui contribuent à lui rendre hommage ont suivi afin d’explorer plus avant ce que le féminin et le religieux tenus ensemble peuvent nous dire non seulement de la Chine d’hier et d’aujourd’hui, mais également, dans une perspective comparatiste, des traditions européennes et indiennes. » (Extrait de l’Introduction)
Cet ouvrage, qui réunit des contributions de huit chercheurs dans différents domaines, invite à une réflexion sur les liens complexes et multiples qui relient le féminin et le religieux. Désordre familial, maladie, suicide, grossesse, infanticide, desseins/destins brisés ou contrés, malemort, créativités masculine et féminine, engendrement, ritualités et rapport à l’au-delà, sont quelques-uns des thèmes que cet ouvrage aborde par le biais de l’ethnographie, de l’histoire, de la littérature, de la mythologie ou encore de la cure psychanalytique. Les différents cas qui y sont présentés interrogent les interdits rituels dans divers contextes religieux au regard des conceptions d’une pollution du féminin, liée notamment au sang. Ils montrent aussi que les formes d’asymétries entre hommes et femmes qui en résultent n’empêchent pas l’existence d'un pouvoir d'agir spécifiquement féminin. Enfin, ils contribuent à la réflexion sur le jeu des possibles, via les phénomènes d’inversion ou d’indifférenciation.
Livre publié sous la direction de Gladys Chicharo, Stéphane Gros, Adeline Herrou et Aurélie Névot.
Professeur émérite à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Catherine Depseux est spécialiste des représentations du corps, des techniques de santé et de longévité dans la médecine chinoise et le taoïsme. Elle mène des recherches sur l’alchimie interne dans le taoïsme, et plus particulièrement les techniques d’alchimie interne pour les femmes, et a publié plusieurs études sur les femmes dans le taoïsme. Elle est notamment l’autrice d’Immortelles de la Chine ancienne. Taoïsme et alchimie féminine (1990), Lao-tseu. Le guide de l’insondable (2010), et (avec Livia Kohn) Women in Taoism (2003).
Gladys Chicharro est ethnologue et sinologue, maîtresse de conférences au département de sciences de l’éducation de l’université Paris 8 (Laboratoire EX PERI CE). Ses recherches portent sur les questions d’éducation, de transmission, et d’enfance dans la Chine urbaine. Elle a notamment publié le Fardeau des petits empereurs. Une génération d’enfants uniques en Chine (2010). Plusieurs de ses articles ou chapitres d’ouvrages portent également sur l’apprentissage et les pratiques d’écriture des plus jeunes.
Adeline Herrou est ethnologue, directrice de recherche au CNRS (laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative, à Nanterre). C’est par des recherches sur les moines et les temples taoïstes dans le sud de la province du Shaanxi, en Chine centrale, qu’elle a abordé l’étude de la société chinoise d’aujourd’hui. Elle est l’auteur notamment de La Vie entre soi. Les moines taoïstes aujourd’hui en Chine (2005). Dans une perspective comparatiste, elle a coordonné entre autres l’ouvrage Une journée dans une vie. Une vie dans une journée. Des ascètes et des moines aujourd’hui (2018), avec G. Chicharro, S. Gros et A. Névot le livre le Féminin et le Religieux (L'Asiathèque, 2022) et avec C. Vidal le numéro « Ma Chine à remonter le temps » de la revue Ateliers d’Anthropologie (2023).
Stéphane Gros est ethnologue, chargé de recherche au CNRS (Centre d’études himalayennes). Il est l’auteur d’une monographie (la Part manquante, 2012), et d’une vingtaine d’articles ou chapitres de livres portant sur les minorités du sud-ouest de la Chine et les questions d’ethnicité, de relation de pouvoir, et d’ethnohistoire. Il est également l’éditeur ou coéditeur de plusieurs ouvrages et numéros spéciaux dans le domaine des études chinoises ou de l’anthropologie.
Aurélie Névot est anthropologue, chargée de recherche au CNRS, habilitée à diriger des recherches. Elle est l’autrice de plusieurs ouvrages (Comme le sel, je suis le cours de l’eau, 2008 ; Versets chamaniques, 2013 ; la Couronne de l’Orient, 2013 ; Masters of Psalmody, 2019) et d’articles ou de chapitres de livres essentiellement consacrés aux Nip’a (au chamanisme scripturaire de cette branche de la nationalité chinoise Yi et aux relations que cette dernière entretient avec le pouvoir chinois). Elle a récemment écrit un ouvrage sur l’anthropologie théorique (le Corps effacé, 2021).
Alain Arrault est directeur d’études de l’École française d’Extrême-Orient et directeur du Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine (UMR Chine Corée Japon, EHESS , CNRS , université Paris Cité). Il a obtenu un doctorat en études chinoises (1995) après une maîtrise de philosophie (1985), et a été professeur d’études chinoises à l’université de Liège (Belgique) entre 1996 et 2000. Son premier domaine d’intérêt en études chinoises était l’histoire de la pensée et de la religion dans la Chine prémoderne (dynasties Song et Ming), en particulier Wang Yangming et Shao Yong. Il se concentra ensuite sur l’histoire des calendriers annuels chinois du IIIe siècle avant notre ère au Xe siècle. En 2002, il a participé à des études sur la « religion commune », en particulier sur les pratiques religieuses dans la province du Hunan, en analysant la statuaire domestique du XVIe siècle au début du XXe siècle et en menant des enquêtes de terrain. Ces travaux se sont concrétisés, entre autres, par la publication de Shao Yong (1012-1077), poète et cosmologue (2002, IHEC), « Les calendriers » dans Divination et société dans la Chine médiévale (2003, BNF) et A History of Cultic Images in China. The Domestic Statuary of Hunan (2020, CUHK-EFEO).
Marine Carrin est directrice de recherche émérite (CNR S) au Centre d’anthropologie sociale, à Toulouse. Elle a travaillé sur les Santal et les tribus de l’Inde et sur le culte des bhuta au Karnataka. Elle est l’auteur de trois ouvrages sur les Santal dont le Parler des dieux : Discours rituel santal entre l’oral et l’écrit (2015). Elle a coédité plusieurs ouvrages concernant les textes santal, l’ethnicité, la transmission, et l’entrée en écriture. M. Carrin prépare actuellement un livre sur la connaissance indigène et édite l’Encyclopédie des religions des peuples indigènes d’Asie du Sud (Brill). Elle envisage également de publier un ouvrage sur rites et communautés au Sud-Kanara.
Vincent Durand-Dastès est professeur de littérature chinoise prémoderne à l’Inalco. Il consacre ses travaux à l’étude du rapport de la littérature narrative de l’âge impérial tardif à la religion et au surnaturel. Il a notamment publié : « Apprendre le taoïsme par la famine : l’initiation de Qiu “Éternel printemps”, patriarche de l’ordre Quanzhen, dans une hagiographie vernaculaire de la fin de l’Empire chinois » (2021) ; « Corps impénétrables et nonnes entremetteuses : destins romanesques de la “fille de pierre” (shinü 石女) » (2022) ; « 鬼 Gui, démon, revenant – esthétique spectrale, paradigme démoniaque et hantise des disparus » (2022) et « Une matinée au théâtre des enfers : les incrustations narratives dans les rouleaux verticaux des Dix rois du monde des ténèbres de la Chine moderne » (2022). Il a dirigé Empreintes du tantrisme en Chine et en Asie orientale : imaginaires, rituels, influences (2016) et codirigé Fantômes dans l’Extrême-Orient d’hier et d’aujourd’hui (2017, avec Marie Laureillard) et Récits de rêve en Asie Orientale (2018, avec Rainier Lanselle).
Rainier Lanselle est directeur d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE, IVe Section, Sciences historiques et philologiques) et membre du Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale. Son domaine d’études est la littérature de fiction des Yuan aux Qing (roman, conte, théâtre), notamment en relation avec les formes d’expression de la subjectivité. Également psychanalyste, il a publié sur la question de la réception de la psychanalyse en Chine. Son curriculum vitae avec présentation de ses activités et enseignements, et sa liste de publications sont sur https://cv.archives-ouvertes.fr/rainier-lanselle.
Françoise Lauwaert est professeure honoraire à l’université libre de Bruxelles. Elle y a enseigné l’histoire et l’anthropologie de la Chine impériale, ainsi que le chinois classique. Elle a également donné des cours de traduction de textes de sciences humaines à l’Institut de traduction et interprétation de Bruxelles. Ses intérêts portent sur les liens entre droit et parenté, l’écriture chinoise, la muséographie et, plus récemment, des aspects liés au genre, notamment la représentation de la violence masculine dans la Chine impériale. Parmi ses publications, on peut citer les livres Recevoir, conserver, transmettre : l’adoption en Chine traditionnelle (1991), le Meurtre en famille. Parricide et infanticide en Chine (XVIIe- XIXe siècles) (1999), et Puissance et pouvoirs de l’écriture chinoise (2016).
Claudine Vassas est ethnologue, directrice de recherches émérite au CNR S, membre du Centre d’anthropologie sociale, à Toulouse. Elle a travaillé essentiellement dans les sociétés européennes sur la construction des identités religieuses (chrétienne, orthodoxe et juive) en privilégiant ce qu’elle nomme « la part féminine du religieux ». Son parcours est jalonné par de nombreuses publications approchant cette question sous divers angles, dont pour les plus récentes : « Présences du féminin dans le judaïsme » (Clio, 2016, no 44), qui offre un itinéraire et une bibliographie de ses travaux, et l’ouvrage Esther le nom voilé (2016).
Mayfair Yang est anthropologue et professeur au sein du département d’études religieuses et du département d’études sur l’Asie orientale de l’université de Californie à Santa Barbara. Elle est l’autrice de Re-enchanting Modernity: Ritual Economy and Society in Wenzhou, China (2020), et de Gifts, Favors, and Banquets: the Art of Social Relationships in China (1994, prix de l’American Ethnological Society). Elle est également l’éditrice des ouvrages Spaces of Their Own: Women’s Public Sphere in Transnational China (1999), et Chinese Religiosities: Afflictions of Modernity and State Formation (2008).
— Introduction
par Gladys Chicharro, Stéphane Gros, Adeline Herrou et Aurélie Névot
— Mère, courtisane, moniale, médium ou déesse. Le féminin dans le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme
par Catherine Despeux
— Rencontres entre ombre et lumière. Divinité et féminité dans trois récits fantastiques de la dynastie des Tang (618-907)
par Françoise Lauwaert
— Corps impénétrables et nonnes entremetteuses. Destins romanesques de la « fille de pierre » (shinü 石女)
par Vincent Durand-Dastès
— En suivant les pas de Yu le Grand. D’un rite exorciste au rituel d’action de grâces
par Alain Arrault
— Structures patriarcales et agentivité religieuse des femmes de Wenzhou
par Mayfair Yang
— La possession au féminin en Inde
par Marine Carrin
— Écrire au féminin
par Claudine Vassas
— De quelques ombres de disparues. Observations à partir de la clinique psychanalytique chinoise
par Rainier Lanselle
— Notices Biographiques