Traduction : Benoît Tadié, Joséphine Lama
Les mémoires reprennent en 1967. Fadwa Touqan y évoque ses rencontres avec Dayan, Nasser et Sadate. Elle y dit sa souffrance et son espoir en une paix durable. Elle parle aussi de ses amis – palestiniens et israéliens – et des témoignages de compréhension et de soutien qu'elle a reçus. Ce volume est la suite de Le Rocher et la Peine publié à l'Asiathèque.
Fadwa Touqan, née le 1er mars 1917 à Naplouse et morte le 12 décembre 2003 à Naplouse, est une poétesse palestinienne célèbre dans tout le monde arabe sous le nom de « poétesse de la Palestine ». Elle est l'une des rares voix féminines de la poésie palestinienne.
Fadwa Touqan a souffert en tant qu'enfant non désiré dans sa famille traditionnelle, avec un père despotique et une mère soumise. La poursuite de ses études lui a été refusé et cette situation l'a probablement poussée à fonder plus tard, à Naplouse, un centre de recherche sur la situation des femmes. Son frère, le poète Ibrahim Touqan, l'initie à la poésie et lui apprend les règles de la prosodie arabe classique.
Ses premiers écrits sont des élégies funèbres, où elle conjugue au féminin les thèmes du romantisme : la nature, l'amour, la solitude, la tristesse, le désarroi, etc. Après la guerre des Six Jours de 1967 et l'occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, sa poésie s'oriente vers des thèmes plus nationalistes.
Benoît Tadié est maître de conférences en littérature anglaise et américaine à l'Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle. Ses recherches portent sur trois domaines : le roman policier américain, les revues modernistes anglo-américaines (de 1900 à 1939 environ) et l'oeuvre de James Joyce.