Chemins de vie en terres chinoises est un recueil de textes inédits, écrits par des sinologues en hommage à Catherine Despeux, qui a dédié sa vie à l’étude de la Chine et que le public connaît grâce à ses nombreuses publications sur les religions d’Extrême-Orient, la médecine traditionnelle chinoise et bien d’autres sujets.
L’ouvrage se divise en quatre rubriques consacrées respectivement au bouddhisme, au taoïsme, au confucianisme et au soin de la vie. Il répond à la diversité des voies frayées par Catherine Despeux dans ces différents domaines. Le taoïsme et le bouddhisme chan, les arts martiaux, l’alchimie, l’art de la longévité sont parmi les thèmes abordés par les autrices et auteurs de cet ouvrage où se dessinent des itinéraires de recherche originaux dans les milieux académiques.
Isabelle Ang est sinologue, maître de conférences au Collège de France et membre titulaire du Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO). Elle est l’éditrice des différentes collections des publications de l’institut des Hautes Études chinoises du Collège de France. Ses travaux de recherche portent sur l’histoire et l’actualité des cultes de la religion chinoise, en combinant les recherches de sources (épigraphiques, historiques, littéraires) et le travail de terrain. Ses principaux sujets d’étude sont : l’histoire du culte de Xu Xun 許遜 (239-374) au Jiangxi et son actualité ; l’histoire du culte de l’immortel Lü Dongbin 呂洞賓 ; les territoires et les liens des grottes-cieux et des terres bénies (dongtian fudi 洞天福地) du Jiangxi avec les cultes locaux. Elle a notamment publié des articles sur le renouveau du culte de Xu Xun au Jiangxi, sur les rituels liés à ce culte dans un village clanique et le pèlerinage dédié à Xu Xun à Xishan, près de Nanchang.
Stéphane Arguillère est professeur de langue et civilisation tibétaine à l’Inalco et membre de l’IFRAE. Ses recherches portent sur la scolastique tibétaine (bouddhiste et bön), sur le Dzogchen et sur l’histoire de l’école Nyingma du bouddhisme tibétain. Il est notamment l’auteur d’une monographie sur Longchenpa (Profusion de la Vaste Sphère, Peeters, 2007) et le traducteur du Manuel de la Transparution immédiate de Tülku Tsullo (le Cerf, 2016), dont il prépare actuellement une traduction anglaise. S. Arguillère est le coordonnateur scientifique du projet ANR « For a Critical History of the Northern Treasures ».
Alain Arrault est directeur d’études de l’École française d’Extrême-Orient et directeur du Centre d’études sur la Chine moderne et contemporaine (UMR Chine Corée Japon, EHESS , CNRS , université Paris Cité). Il a obtenu un doctorat en études chinoises (1995) après une maîtrise de philosophie (1985), et a été professeur d’études chinoises à l’université de Liège (Belgique) entre 1996 et 2000. Son premier domaine d’intérêt en études chinoises était l’histoire de la pensée et de la religion dans la Chine prémoderne (dynasties Song et Ming), en particulier Wang Yangming et Shao Yong. Il se concentra ensuite sur l’histoire des calendriers annuels chinois du IIIe siècle avant notre ère au Xe siècle. En 2002, il a participé à des études sur la « religion commune », en particulier sur les pratiques religieuses dans la province du Hunan, en analysant la statuaire domestique du XVIe siècle au début du XXe siècle et en menant des enquêtes de terrain. Ces travaux se sont concrétisés, entre autres, par la publication de Shao Yong (1012-1077), poète et cosmologue (2002, IHEC), « Les calendriers » dans Divination et société dans la Chine médiévale (2003, BNF) et A History of Cultic Images in China. The Domestic Statuary of Hunan (2020, CUHK-EFEO).
Brigitte Baptandier est ethnologue, directrice de recherche émérite au CNRS (Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative à Nanterre). À la Société d’ethnologie (Nanterre), elle dirige les collections « Recherches sur la Haute Asie » et « Écritures ». Ses recherches portent sur le féminin dans la religion chinoise (Taiwan et Fujian). Elle s’est intéressée à la transe, aux rites de cure et d’exorcisme de la tradition taoïste du Lüshan proche du chamanisme et empreinte de bouddhisme tantrique. Elle est l’auteur de La Dame du Bord de l’Eau (1988) ; The Lady of Linshui. A Chinese female cult (2008). Puis, avec K.I. Fryklund (traductrice) et M.E.Lewis, The Lady of Linshui Pacifies demons. A seventeenth-century novel (2021). Sur la relation entre l’écriture, l’oralité et le corps, elle a publié Du corps au texte. Approches comparatives (2008) ; Le battement de la vie. Le corps naturel et ses représentations en Chine (2017). Récemment, Que jamais le temps ne se brise. Voyage au Mont de la Fleur, Huashan (Shaanxi, Chine) (2023) traite de l’imaginaire de la nuit.
Daniela Campo est maître de conférences à l’Université de Strasbourg. Sinologue et historienne de formation, elle s’intéresse aux relations entre, d’une part, la naissance d’un « bouddhisme chinois moderne » de la fin de l’empire à l’époque républicaine et, d’autre part, la reconstruction du bouddhisme à l’époque postmaoïste et jusqu’à aujourd’hui. Elle a étudié les liens entre écriture hagiographique et formation du leadership religieux, et s’est concentrée ensuite sur l’évolution des institutions (lignées du Dharma, discipline et éducation monastiques) et des pratiques (techniques de méditation et formes d’enseignement) du bouddhisme chinois, et de l’école Chan en particulier, au XXe siècle. La plupart de ses travaux combinent analyse des sources textuelles et travail de terrain. Elle est l’autrice de La construction de la sainteté dans la Chine moderne : la vie du maître bouddhiste Xuyun (2013) et a codirigé l’ouvrage “Take the Vinaya as Your Master”. Monastic Discipline and Practices in Modern Chinese Buddhism (avec Ester Bianchi, 2023).
Patrick Carré, né en 1952, est un sinologue, tibétologue, traducteur, essayiste et écrivain français. Il a soutenu en 1981 à l’Inalco une thèse sur les poèmes de Hanshan. Son œuvre comprend en particulier un nombre considérable de traductions à partir du chinois et du tibétain de poèmes bouddhistes et de textes majeurs du bouddhisme du Grand Véhicule (Mahâyâna). Il est l’auteur de six romans, dont deux ont été primés. Directeur de la collection « Trésors du Bouddhisme » chez Fayard, il est membre du comité de traduction Padmakara rattaché au centre d’études bouddhiques de Chanteloube, à Saint-Léon-sur- Vézère en Dordogne, près duquel il vit.
Damien Chaussende est chercheur au CNRS et membre du Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO). Ses recherches portent sur l’histoire et l’historiographie de la Chine ancienne et médiévale. Il est l’auteur de Des Trois royaumes aux Jin (2010) et a traduit les chapitres intérieurs du Traité de l’historien parfait (Shitong) de Liu Zhiji (2014). Il a dirigé, conjointement avec François Martin, un Dictionnaire biographique du haut Moyen Âge chinois (2020), et avec Daniel Morgan et Karine Chemla, un recueil intitulé Monographs in Tang Official Historiography (2019). Il dirige aux éditions Les Belles Lettres la publication d’une histoire générale de la Chine en dix volumes.
Vincent Durand-Dastès est professeur de littérature chinoise prémoderne à l’Inalco. Il consacre ses travaux à l’étude du rapport de la littérature narrative de l’âge impérial tardif à la religion et au surnaturel. Il a notamment publié : « Apprendre le taoïsme par la famine : l’initiation de Qiu “Éternel printemps”, patriarche de l’ordre Quanzhen, dans une hagiographie vernaculaire de la fin de l’Empire chinois » (2021) ; « Corps impénétrables et nonnes entremetteuses : destins romanesques de la “fille de pierre” (shinü 石女) » (2022) ; « 鬼 Gui, démon, revenant – esthétique spectrale, paradigme démoniaque et hantise des disparus » (2022) et « Une matinée au théâtre des enfers : les incrustations narratives dans les rouleaux verticaux des Dix rois du monde des ténèbres de la Chine moderne » (2022). Il a dirigé Empreintes du tantrisme en Chine et en Asie orientale : imaginaires, rituels, influences (2016) et codirigé Fantômes dans l’Extrême-Orient d’hier et d’aujourd’hui (2017, avec Marie Laureillard) et Récits de rêve en Asie Orientale (2018, avec Rainier Lanselle).
Georges Favraud est chercheur associé au Centre d’anthropologie sociale du Laboratoire interdisciplinaire sociétés, solidarités, territoires (LISST -CAS, UT2J) et à l’Institut français de recherches sur l’Asie de l’est (Axe 3 - IFRAE, IN ALCO). Il est fondateur et directeur de l’Institut des arts chinois du corps (IN ACC, UT2J), dont les objectifs sont de contribuer à structurer ce champ de recherches fondamentales et de créer des ponts entre le milieu académique et celui des pratiquants d’ACC par le biais de la diffusion des connaissances, de programmes de formation et de recherches participatives. Les recherches de Georges Favraud portent sur les savoirs incorporés chinois, et en particulier taoïstes, à partir de terrains d’étude menés depuis 2003 dans la province centrale du Hunan. Il travaille sur les pratiques et les transmissions contemporaines de ces savoirs anciens (arts martiaux, méditation, médecine, mais aussi divination et géomancie). Au travers de récits de vie, de généalogies et de l’histoire des communautés de pratique, il mène une analyse « par le bas » des processus de modernisation en Chine. Il s’intéresse également depuis 2021 à la réception et à la réinvention de ces pratiques en France, au regard de processus globaux de mondialisation culturelle. Il est par ailleurs pratiquant et enseignant des arts martiaux dits « internes » qu’il a longtemps étudié en France (depuis 1979) et en Chine.
Gabriele Goldfuss est directrice des relations internationales à la ville de Leipzig. Elle a enseigné comme maître de conférences à l’Institut d’Extrême Orient à l’Université de Leipzig entre 1994 et 2001. Sa thèse sous la direction de Catherine Despeux a été publiée en 2001 au Collège de France dans la série des Mémoires de l’institut des Hautes Études chinoises sous le titre Vers un bouddhisme du XXe siècle. Yang Wenhui (1837-1911), réformateur, laïque et imprimeur. Récemment, elle donne des conférences et publie sur des thématiques variées ayant trait à ses responsabilités dans le domaine de la « diplomatie urbaine ». Elle est coautrice de deux biographies sur des survivantes de la Shoah, Eva Wechsberg et Channa Gildoni en allemand et en anglais (Hentrich & Hentrich, 2021 et 2022), et de Magisches Musandam. Omans ferner Norden (Georg Olms Verlag, 2023) avec Wolfgang Zimmermann.
Vincent Goossaert est historien, directeur d’études à l’EPHE, PSL et coéditeur de T’oung-Pao, la plus ancienne revue scientifique de sinologie en Occident. Il travaille sur l’histoire de la religion chinoise prémoderne et moderne, et s’intéresse particulièrement au taoïsme, aux métiers de la religion, aux régulations sociales et religieuses, à la production de normes morales, et aux sociabilités entre humains et dieux. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages seul ou en collectif, dont Making the Gods Speak. The Ritual Production of Revelation in Chinese History (2022), Heavenly Masters. Two Thousand Years of the Daoist State (2021), Vies des saints exorcistes. Hagiographies taoïstes, XIe-XVIe siècles (Paris, les Belles Lettres, 2021) et Bureaucratie et salut. Devenir un dieu en Chine (2017).
Romain Graziani est professeur en études chinoises, et a développé son enseignement et ses travaux de recherche dans le domaine de l’histoire intellectuelle et politique de la Chine ancienne. Traducteur et essayiste, ses publications portent sur les pratiques du souffle, les figures de la souveraineté, les narrations du Zhuangzi, les notions de père, d’esprit (shen) ou encore le statut des êtres non-humains dans la société chinoise, mais aussi l’amputation pénale ou encore les réformes institutionnelles à l’époque des Royaumes combattants. Derniers ouvrages parus : l’Usage du vide (Gallimard 2019) ; Fiction and Philosophy in the Zhuangzi (Bloomsbury, 2022). Il prépare actuellement une monographie sur le statut et le rôle des nombres dans la culture politique chinoise, de l’âge du bronze à la période contemporaine.
Adeline Herrou est ethnologue, directrice de recherche au CNRS (laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative, à Nanterre). C’est par des recherches sur les moines et les temples taoïstes dans le sud de la province du Shaanxi, en Chine centrale, qu’elle a abordé l’étude de la société chinoise d’aujourd’hui. Elle est l’auteur notamment de La Vie entre soi. Les moines taoïstes aujourd’hui en Chine (2005). Dans une perspective comparatiste, elle a coordonné entre autres l’ouvrage Une journée dans une vie. Une vie dans une journée. Des ascètes et des moines aujourd’hui (2018), avec G. Chicharro, S. Gros et A. Névot le livre le Féminin et le Religieux (L'Asiathèque, 2022) et avec C. Vidal le numéro « Ma Chine à remonter le temps » de la revue Ateliers d’Anthropologie (2023).
Sylvie Hureau est maître de conférences à la section des sciences religieuses de l’École Pratique des Hautes Études (EPHE-PSL), sur la chaire Bouddhisme chinois. Elle est membre du CRCAO (UMR 8155). Son enseignement et ses recherches portent sur l’histoire de la transmission et de la réception du bouddhisme pendant la période des dynasties du Sud et du Nord (IIIe-VIe s.). Elle est l’auteur des notices « Sources de l’histoire du bouddhisme chinois » et « Biographies de moines et de moniales bouddhistes » dans N. Kouamé, É. Meyer et A. Viguier (dir.), Encyclopédie des historiographies. Genres et corpus, Paris, Presses numériques de l’Inalco, 2019 et de près d’une centaine d’entrées dans le Dictionnaire biographique du haut Moyen Âge chinois, D. Chaussende et F.Martin (dir.) (Paris, les Belles Lettres, 2020).
Ji Zhe est professeur de sociologie des religions à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et directeur du Centre d’études interdisciplinaires sur le bouddhisme (CEIB). Sa recherche est centrée sur le renouveau du bouddhisme dans le monde chinois contemporain, qui consiste à essayer de croiser les outils théoriques et les méthodes de recherche sociologique, anthropologique et historique pour entreprendre une analyse de l’évolution des relations entre la croyance, le savoir et le pouvoir en Chine en la situant dans le contexte de la modernité et dans la conjoncture actuelle de la mondialisation. Il est notamment l’auteur de Religion, modernité et temporalité : une sociologie du bouddhisme chan contemporain (2016) et le co-directeur des ouvrages Making Saints in Modern China (avec David Ownby et Vincent Goossaert, 2017) et Buddhism after Mao: Negotiations, Continuities, and Reinventions (avec Gareth Fisher et André Laliberté, 2019).
Cédric Laurent est professeur en langue, littérature et civilisation chinoises à l’université Rennes 2 (ERIMIT ). Il enseigne la littérature classique et l’histoire de l’art chinois, et mène des recherches sur les relations entre la peinture et la littérature en Chine. Ses travaux sur la peinture Ming (1368-1644) consistent en un décryptage des motifs peints à l’éclairage de la littérature et s’ouvrent occasionnellement sur une large variété de domaines, des curiosa, à l’encens ou à l’art contemporain. Il est notamment l’auteur de deux livres : Voyages immobiles dans la prose ancienne : la peinture narrative sous la dynastie Ming (Paris, Les Belles Lettres, 2017) et Retrouver son Coeur : La méditation dans la peinture et la poésie chinoises du XVe au XVIIe siècle (Paris, L’Asiathèque, 2021).
Valérie Lavoix est maître de conférences en langue et littérature classiques chinoises à l’Inalco, membre titulaire de l’IFRAE (UMR 8043) et membre associée du CRCAO (UMR 8155). Outre ses travaux sur la critique littéraire (Wenxin diaolong, « Esprit de littérature en dragon ciselé ») et la poésie (fu, exposition poétique ou rhapsodie) de la Chine du haut Moyen Âge (IIIe-VIe siècle), elle a publié sur l’histoire socioculturelle et le bouddhisme laïc de la période « La contribution des laïcs au végétarisme : croisades et polémiques en Chine du Sud autour de l’an 500 » (in C. Despeux, Bouddhisme et lettrés dans la Chine médiévale, 2002), et « À l’école des collines – L’enseignement des lettrés reclus sous les Dynasties du Sud » (in C. Nguyen Tri et C. Despeux, Éducation et instruction en Chine (vol.3), Aux marges de l’orthodoxie, 2004).
Li Guoqiang, docteur en ethnobiologie historique du Muséum national d’histoire naturelle, est maître de conférences à l’Université Paris Nanterre et membre du Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale (CRCAO). Son domaine de recherches est centré sur l’exploration des interaction triangulaires « homme-nature-culture » dans la Chine antique. Auteur de nombreux articles et ouvrages, ses travaux ont notamment porté sur le mûrier, le millet, les sacrifices des animaux domestiques et la phénologie calendaire. Ses travaux récents comprennent aussi l’histoire et le réseau des collectes botaniques faites par des missionnaires des Missions étrangères de Paris au Yunnan et dans la Chine du Sud-Ouest, ainsi que leurs contributions à la science botanique moderne.
Liu Hong, maître de conférences à l’Institut national des langues et civilisations orientales, a soutenu une thèse intitulée Une vision de la Chine lettrée et de sa bureaucratie sous les Song du Nord (960-1127) (2007). Ses recherches se concentrent sur la littérature des recueils de notes (Biji 筆記) et l’histoire des lettrés de l’époque des Song. Elle a publié « La Pratique de la Dhāranī de la Grande compassion dans la Chine du XIIe siècle d’après le Yi jian zhi (1198) » dans Empreintes du tantrisme en Chine et en Asie orientale (Peeters, Louvain, 2017) et « Les Relations entre les moines bouddhistes et les lettrés lors de la renaissance confucéenne dans la Chine des Song du Nord » dans Construction and Interpretation of the Daotong : In the Perspectives of Chinese and Korean Neo-Confucianism (no 4, Zhedong Xueshu, 2020).
Ni Ping, chercheur sur la philosophie et la littérature bouddhique, professeur- conférencier de l’université Fudan de Shanghai, est spécialiste de la phénoménologie bouddhique de l’école Rien-que-Conscience (Vijnaptimatra). Il mène également des recherches sur la rhétorique de la poésie, de la calligraphie et de la peinture. Parmi ses publications, on peut citer les livres Mise en oeuvre de la phénoménologie bouddhique de l’école Rien-que-Conscience (Vijnaptimatra) chez Yuan Hongdao (2017), l’édit impérial de l’empereur Yongzheng/le Soûtra des dix actes vertueux (2023) qu’il a traduit avec Julie Simon.
Jacques Pimpaneau (1934-2021) a enseigné la langue et la littérature chinoises pendant près de 35 ans à l'Inalco. Amoureux des arts chinois de la scène, il conduisit des recherches pionnières sur les marionnettes (Des poupées à l’ombre) et le théâtre chinois (Promenade au jardin des poiriers). Il avait ramené de ses séjours en Chine (1958-1960) et à Hong-Kong (1968-1971), outre une solide aversion pour le régime maoïste comme pour tout autoritarisme étatique, la magnifique collection du musée Kwok-on, qu’il fit découvrir au public dans un ancien atelier du quartier du Marais jusqu’au départ pour Lisbonne en 1999 de ce magnifique ensemble d’objets sur les religions et théâtres d’Asie. Soucieux de s’adresser avant tout à ses étudiants et au grand public, il publia de nombreuses traductions et maints ouvrages d’initiation à la culture chinoise classique, tels que Mémoires de la cour céleste : mythologie populaire chinoise ; Lettre à une jeune fille qui voudrait partir en Chine ; Anthologie de la littérature chinoise classique ; Li Yu : la Chair comme tapis de prière (avec Pierre Klossowski) ; Ji Yun : Notes de la chaumière des observations subtiles ; Biographies des regrets éternels : vies de Chinois illustres ; Les Mémoires historiques de Sima Qian, etc. Il fut aussi le réalisateur d’une vingtaine de documentaires sur les spectacles et religions, en Chine mais aussi en Inde et au Tibet.
Pénélope Riboud est sinologue et spécialiste de l’histoire et de la société de la Chine médiévale. Longtemps enseignante à l’Inalco et membre de l’IFRAE, elle mène désormais en chercheuse indépendante ses recherches sur les cultures matérielles et visuelles de la Chine prémoderne et moderne.
Éric Szczurek (1961-2022), formé dans le domaine de la littérature comparée (maîtrise en 1989, DE A en 1990), a été certifié en lettres modernes (1992) puis en lettres classiques (2019, major de sa promotion). Il a occupé diverses fonctions d’enseignant dans l’académie de Besançon, et a été détaché au ministère des Affaires étrangères auprès de l’ambassade de France à Séoul en tant qu’attaché de coopération (1996-2000), auprès de l’école française de Kuala Lumpur en tant qu’enseignant (1993-1995), puis de l’Alliance française de Kuala Lumpur (2003- 2005) où il a exercé les fonctions de directeur. À la Mission laïque française, il a assuré la direction d’une école d’entreprise française en Finlande (2007-2013) et a enseigné en Écosse (2013-2015). Depuis 1986, malgré de multiples charges d’enseignement et d’administration, passionné par l’apprentissage des langues (chinois, coréen, finnois, anglais, latin), il a publié de nombreux articles théoriques et d’imagination dans des revues, notamment dans les Cahiers de Corée.
Frédéric Wang est professeur en histoire de la pensée chinoise à l’Institut des langues et civilisations orientales (Inalco) et membre de l’IFRAE (UMR 8043). Ses recherches actuelles portent sur le confucianisme, notamment celui du XVIe siècle. Auteur d’Approche sémiotique de Maurice Blanchot (1998), de Wang Tingxiang (1474-1544) et le néo-confucianisme mis en question (2023), il a dirigé l’ouvrage collectif le Choix de la Chine d’aujourd’hui : entre la Chine et l’Occident (2010), a coordonné le numéro 277-278 de Diogène, « Modernités en Asie orientales (Chine, Corée, Japon, Vietnam) (2022) et, avec Stéphane Feuillas, le numéro 265-266 de la même revue, « D e proches amis venus de loin : amitiés dans l’Asie orientale » (2019). Il dirige également la collection « Mondes chinois » aux éditions Indes savantes.
Sommaire
Introduction par Sylvie Hureau et Frédéric Wang.
Ouverture
- Femmes-fleurs dans l’empire Chinois, Lettre à Catherine Despeux par Jacques Pimpaneau.
Doctrines et spiritualités bouddhiques
- Liu Xie (ca 465-521) : « Pour anéantir les idées fausses. » - Où le bouddhisme n’est pas plus délétère que le taoïsme n’est salvateur par Valérie Lavoix.
- Du buffle au poisson et encore au buffle. Protéger, sauver et dresser les animaux. Quelques anecdotes pas si anecdotiques dans les Biographies des moines éminents par Sylvie Hureau.
- L’Essentiel de l’esprit par Patrick Carré.
- Le chapitre IX du Trésor de l’élément réel de Longchenpa par Stéphane Arguillère.
- Instructions pour la méditation du maître Chan Foyuan (1923-2009) par Daniela Campo.
Patriarches, pacificateurs, immortelles et moniales
- Li Gou et Magu : une rencontre manquée ? par Isabelle Ang.
- La vieille mère du mont Li transmet ses arts magiques à Jiang la tigresse. Au mont Guojie, Jiang Hupo et Chen Jinggu deviennent sœurs jurées par Brigitte Baptandier.
- Un petit déjeuner au lupanar ou comment Bodhidharma fut converti au taoïsme par Vincent Durand-Dastès.
- Le mythe de Sa Shoujian par Vincent Goossaert.
- Cao Xiangzhen, La course aux obstacles d’une moniale taoïste par Adeline Herrou.
Saints, souverains, lettrés et femmes jalouses
- Un monarque évoque sa bibliothèque : Note sur un texte de l’empereur Yuan des Liang (508-555) par Damien Chaussende.
- Han Yu (768-824) et sa double lecture de Mencius par Frédéric Wang.
- Épouses jalouses et fantômes par Liu Hong.
- Récit sur les peines de l’étude, Gao Panlong (1562-1626) par Cédric Laurent.
- La sainteté à l’épreuve de la modernité : un double défi par Ji Zhe.
- La maison du lettré chinois à l’Exposition internationale de l’industrie du livre et des arts graphiques. Un épisode chinois à Leipzig du début du XXe siècle par Gabriele Goldfuss.
Le soin de la vie et autres savoirs
- Discours sur le soin de la vie (Yangsheng lun) par Romain Graziani et Pénélope Riboud.
- Formes animales et élaboration de l’humain dans les savoirs incorporés de la tradition yangsheng par Georges Favraud.
- La « Rhapsodie du Mingjia » : plante calendaire d’heureux présage sous les Han et les Tang par Li Guoqiang.
- Codification du savoir géographique et particularismes régionaux sous les Tang par Alexis Lycas.
- Fragments de vie, fragments de savoir. La rencontre du moine évangélisateur et de l’abbé prévaricateur par Alain Arrault et Éric Szczurek.
Clôture
- Poèmes écrits pour Catherine Despeux par Ni Ping.