Format : Livre broché
ISBN : 9782360572649
Collection : Hors Collection
20 x 27 cm
Poids : 1008 gr
Nombre de page : 432
Première publication : 23/06/2021
CLIL : 4030
Traduction : Chrystelle Maréchal
La découverte et l’apprentissage de la lecture des formes anciennes de l’écriture chinoise
La découverte des inscriptions sur os et carapaces en 1899, et l’identification ultérieure des ruines de la dernière capitale des Shāng près d’Ānyáng dans la province du Hénán, ont marqué un tournant dans les études sur la Chine archaïque. Ces inscriptions représentent en effet la plus ancienne forme de l’écriture chinoise – restée en usage sans discontinuer jusqu’à nos jours – et une source documentaire inestimable sur les origines de la civilisation chinoise. La plupart sont de nature divinatoire et datent des règnes des derniers souverains de la dynastie Shāng (env. 1300-1100 av. J.-C.). Elles doivent leur appellation d’« inscriptions sur os et carapaces », en chinois jiăgŭwén, au fait qu’elles ont été gravées sur des os d’animaux et des carapaces de tortue. C’est grâce à leur étude que Wáng Guówéi, l’un des plus éminents chercheurs chinois du début du XXe siècle, fut en mesure d’identifier les noms des rois Shāng et de démontrer l’historicité de personnages précédemment considérés comme légendaires, confirmant du même coup l’authenticité de l’histoire des Shāng rapportée par Sīmă Qiān dans ses Mémoires historiques. Les jiăgŭwén sont l’un des plus anciens systèmes d’écriture de l’humanité, avec l’écriture cunéiforme, les hiéroglyphes égyptiens et les glyphes maya. Cet ouvrage présente une collection de cent vingt inscriptions datant de la fin de la dynastie Shāng et traitant de divers thèmes (royauté, calendrier, rites,…). La présentation de chaque pièce consiste en un estampage, un fac-similé, le texte de l’inscription en police d’écriture jiăgŭwén, sa transcription en caractères chinois et en pīnyīn, sa traduction en français, des commentaires et des planches d’entraînement. Glossaire, bibliographie, tableaux et graphiques, développements sur la découverte des jiăgŭwén et l’histoire comparée des écritures anciennes sont donnés dans les annexes.
Les lecteurs du présent ouvrage pourront résoudre les planches d'entraînement en se rendant sur le site 殷契文渊 (aynu.edu.cn) qui présente l'ensemble des jiăgŭwén répertoriés avec leur transcription.
Une page d'errata est à télécharger dans l'onglet Médiathèque ci-dessous.
« ... Il s’agit du plus large choix de traductions d’inscriptions Shang jamais publié en langue française. Cet ouvrage comble assurément un manque et réjouira tous les étudiants et les enseignants s’intéressant au contenu de ces inscriptions. ... »
Chen Kuang-Yu est titulaire d’un Ph.D. de l’université de Yale et professeur émérite de l’université Rutgers. Il a étudié les inscriptions sur os et carapaces et l’archéologie à l’université nationale de Taiwan (Taipei) et à la Graduate School de l’université de Yale.
Sòng Zhènháo dirige le Centre de recherches sur l’étude des os et carapaces de l’Académie chinoise des sciences sociales (Bĕijīng).
Liú Yuán est chercheur associé à l’Institut d’histoire de l’Académie chinoise des sciences sociales (Bĕijīng).
Matthew Anderson est un chercheur indépendant sur la Chine ancienne. Il est titulaire d’un Ph.D. de l’université de Pennsylvanie (Philadelphie) sur les langues et civilisations de l’Asie orientale.
Chrystelle Maréchal est chargée de recherche au CNRS, rattachée au Centre de recherches linguistiques sur l’Asie orientale de l’EHESS. Ses recherches portent sur l’évolution de l’écriture chinoise depuis les Shāng (XIIIe s. av. J.-C. au XIe s. av. J.-C.) jusqu’aux Hàn (206 av. J.-C.-220 apr. J.-C.).